La volonté de s'unir afin de s'entraider et de se protéger est à la base
du mouvement mutualiste : des ébauches d'associations mutualistes
existent dès l'Antiquité. Elles se précisent au Moyen-Age avec les guildes
et les compagnonnages. A la Révolution française, l'idée mutualiste est en
contradiction avec la volonté nouvelle de briser les corporatismes qui étaient
accusés d'entraver la liberté de l'individu : la loi Le Chapelier de 1791 interdit
toute association professionnelle et, par conséquent, tout mouvement structuré
d'entraide.