Le guidonnage en moto : comprendre, réagir et éviter le danger

Qu’est-ce que le guidonnage en moto ?

Le guidonnage, aussi appelé "shimmy", désigne une oscillation latérale rapide et incontrôlée du guidon. Ce phénomène peut se produire à haute vitesse ou à la réception d’un wheeling. Il est souvent ressenti comme une vibration violente de la roue avant de la moto, rendant le pilotage difficile, voire dangereux.

Les causes principales du guidonnage

Le guidonnage résulte de plusieurs facteurs mécaniques et dynamiques. Voici les plus fréquents :

• Répartition des masses déséquilibrée : Un transfert excessif vers l’arrière allège la roue avant.
  
  
• Suspensions mal réglées : Une fourche trop souple ou un amortisseur arrière trop dur déstabilise le train avant.
  
  
• Pneus usés ou sous-gonflés : Une pression inadéquate ou un pneu carré favorise les vibrations.
  
  
• Jeu dans la direction : Des roulements de direction usés augmentent l’instabilité.
  
  
• Géométrie modifiée : Des ajustements du châssis ou de la suspension altèrent le comportement.

 

Quels sont les risques du guidonnage ?

Le principal risque est la perte de contrôle. Le guidonnage peut entraîner une chute brutale, surtout si le pilote réagit mal. Sur route, cela peut être dramatique en raison des obstacles et des vitesses élevées.

 

Faut-il accélérer en cas de guidonnage ?

La croyance selon laquelle il faut accélérer en cas de guidonnage n’est pas totalement fausse, mais elle dépend du contexte :

Quand accélérer peut aider

Si le phénomène débute doucement à haute vitesse sur route lisse, une légère accélération peut parfois stabiliser la moto, à condition d’avoir un bon amortisseur de direction et une machine bien réglée.

Quand accélérer est dangereux

Si le guidonnage est déjà engagé, surtout après un wheeling ou sur un revêtement irrégulier, accélérer aggrave le déséquilibre. Il vaut mieux relâcher légèrement les gaz sans freiner brutalement.

 

Comment réagir efficacement en cas de guidonnage ?

Voici les bonnes pratiques à adopter :

• Laissez le guidon "vivre" librement, sans le bloquer.
  
  
• Relâchez les bras pour une prise souple.
  
  
• Ne freinez jamais de l’avant.
  
  
• Relâchez doucement les gaz si possible.
  
  
• Restez sur votre ligne, sans gestes brusques.

 

Comment prévenir le guidonnage ?

La prévention reste la meilleure défense. Voici les gestes clés :

• Installez un amortisseur de direction (indispensable sur sportives).
  
  
• Vérifiez pression et usure des pneus.
  
  
• Réglez bien les suspensions selon votre poids.
  
  
• Ne surchargez pas l’arrière sans corriger l’avant.
  
  
• Posez la roue avant doucement après un wheeling.

 

Conclusion

Le guidonnage est dangereux mais évitable. En comprenant ses causes et en adoptant les bons réflexes, vous réduirez fortement les risques. Souplesse, anticipation et réglages adaptés sont essentiels. Que ce soit sur route ou sur piste, gardez toujours un pilotage fluide.

Besoin d’un coup de main pour régler votre moto ou analyser un cas précis ? N’hésitez pas à contacter un professionnel de la moto pour un diagnostic personnalisé.

 

Jean-Luc Responsable de Publication www.coodoeil.fr 2025 ©